Citroën 8cv Rosalie IV (Petite Rosalie) 1933

Description

A l’initiative du fabricant d‘huile Yacco, en 1932, la Rosalie II (empruntant le châssis Citroën 15Cv de série, un moteur 6 cylindres de 2442 cm3, carrossé en monoplace ) battit plusieurs records sur l’autodrome de Montlhéry, dont celui des 100000 kms parcourus à plus de 104km/h de moyenne sans arrêt sauf pour faire les pleins de carburant, changer les pneus et si besoin et compléter les niveaux d’eau et d’huile.
Cette réussite motiva André Citroën à s’impliquer dans les futures tentatives de records tentées par Yacco. Le nom de Rosalie, surnom de la voiture donné par les pilotes fut adopté par Citroën pour ses voitures de série. Dès 1933 la Rosalie IV ou “petite Rosalie” parcourut  300 000 kms à une moyenne de plus de 93 km/h, elle empruntait le châssis d’une Citroën 8cv de série associé à un moteur 4 cylindres de 1450 cm3. Ce fut un triomphe pour Yacco et Citroën.
André Citroën exploita ces records en faisant reproduire les Rosalies dès 1933 pour les enfants sous la marque “Les jouets Citroën” par la firme C.I.J. installée à Briare dans le Loiret, petite ville connue pour ses émaux.
Les Petites Rosalies de record en plâtre et farine étaient en réalité faite d’un mélange d’argile, de plâtre et d’eau formant une matière malléable et durcissant bien ensuite (“Plastiline” ou “Matière Plastique”), après cuisson au four. Les roues sont en plomb. Ce mode de fabrication peu coûteux permit à André Citroën de les faire produire en quantités et de rendre ces jouets accessibles à un grand nombre d’enfants. Ces jouets promotionnels étaient étaient distribués dans les garages Citroën mais aussi dans les magasins de jouets, les drogueries, les bazars etc…

L’auto proposée présente des traces d’usures assez importantes principalement à l’avant, sur le dessus de la tête du pilote, en avant du volant et de part et d’autre du tendelet, à l’intérieur des roues arrières et une tache d’humidité plus foncée sur la calandre. L’étiquette “moteur flottant” est très vieillie. Mais globalement l’auto est tout à fait présentable pour un jouet aussi ancien. C’est la plus petite version (moule légèrement plus petit) moins courante. Cet exemplaire rose tirant sur le saumon est très peu fréquent, à noter que la peinture est mate probablement en partie à cause du type d’argile et de la granulométrie du plâtre utilisés.